Sénégal: “35% des impuissances sexuelles sont liées au Tabac”, selon Dr Abdou Aziz Kassé

Sénégal: “35% des impuissances sexuelles sont liées au Tabac”, selon Dr Abdou Aziz Kassé

Le docteur Abdou Aziz Kébé, s’est prononcé sur la situation du tabagisme et ses conséquences au Sénégal. Le cancérologue a rappelé que les maladies liées au cancer tuent à peu près 14000 personnes par jour. Il renseigne que 35% des impuissants sexuels sont liés au tabac. On ne peut jamais guérir un impuissant qui refuse d’arrêter de fumer. Près de 600 000 Sénégalais fumaient en 2015, selon une étude. Le tabagisme tue dans le monde 8000 000 personnes par an. En une année, il a tué presque autant que toutes les guerres réunies » déclare docteur Kebe.

Qui ajoute: « chaque cigarette fumée enlève 14 minutes de la vie. Le chiffre d’affaire de l’industrie du tabac c’est 69 fois le budget du Sénégal »

Il a aussi rappelé qu’à l’époque du Président Abdoulaye Wade, « tout était payé par les contribuables. Et que la recette licite du tabac était à l’ordre 50 milliards FCFA, 3,5 milliards pour la contrebande, 22 milliards de recettes fiscales, 31,5 milliards pour les profits réalisés de soins médicaux ».

La chicha serait 20 fois plus dangereuse que la cigarette.
De ce fait, le docteur affirme « à chaque fois que le fumeur dépense une fois, le contribuable lui paye le double. Le tabac n’est pas une tradition car il ne vient pas d’Afrique. Pour arrêter cela, il faudra que toutes les cibles du marketing du tabac, ainsi que les médecins, les femmes, les enfants et l’Afrique s’engagent ». Selon le spécialiste, il y a 7000 substances dans le tabac. Mais quant à la chicha, argue-t-il, elle est 20 fois plus dangereuse que ce dernier.

« C’est un vrai problème de sécurité sanitaire. L’État doit prendre ses responsabilités afin d’éradiquer ce phénomène. Interdire la publicité, la promotion et les parrainages. Avertir les fumeurs et non-fumeurs, interdiction totale de fumer dans les lieux publics », dit-il.

C’était à l’occasion d’un atelier de sensibilisation avec les hommes de médias spécialisés dans le domaine de la santé, livre le journal Enquête dans sa UNE de ce mercredi.

Source: PressAfrik


Donate

$