Interdiction de vente à l’unité du tabac : A quand l’accompagnement des municipalités ivoiriennes?

Interdiction de vente à l’unité du tabac : A quand l’accompagnement des municipalités ivoiriennes?

En Côte d’Ivoire, il est interdit de vendre à l’unité du tabac. C’est une disposition de la Loi N° 2019-676 du 23 juillet 2019 relative à la lutte antitabac et du décret d’application pris en Conseil des ministres, le 10 octobre 2012. « Le suivi de l’application du décret d’interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun est quasiment inexistant », estime Tall Lacina, coordonnateur du projet d’appui à la vulgarisation de la loi anti-tabac en Côte d’Ivoire. Selon M. Tall, au cours de l’année 2021, les lieux publics n’ont fait l’objet d’aucune visite de contrôle.

A l’adoption de la loi, le temps d’une euphorie un relâchement s’en est suivi. Le constat de l’échec des campagnes de sensibilisation, initiées çà et là pour l’application de ces dispositions est d’ailleurs patent. Mieux, elle n’a fait que l’effet d’un feu de paille. Aujourd’hui, dans les lieux publics, le transport en commun voire un peu partout, l’interdiction de fumer s’applique difficilement.

En son article 9, la loi N° 2019-676 du 23 juillet 2019 relative à la lutte antitabac en Côte d’Ivoire dispose : « La vente à l’unité du tabac ou des produits du tabac est interdite. Toute vente des produits du tabac s’effectue au minimum par paquet de 20 cigarettes. La vente du tabac ou des produits du tabac en dehors des points de vente agréés est interdite. » Sur le terrain dans toutes les villes de Côte d’Ivoire le constat est effarant et contraire aux dispositions règlementaires.

Pour une efficacité de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, les défenseurs de la loi insistent, entre autres, sur la nécessité de prendre un arrêté municipal. Ledit arrêté rendrait, pour ainsi dire, effectives toutes les mesures d’interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun.

En plus de la facilitation des séances de sensibilisation, l’intervention des municipalités permettra de mobiliser les services compétents des mairies. Et ce, en vue d’organiser des patrouilles de suivi et de contrôle.

Source: Fraternité Matin


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