Le tabagisme recule dans le monde, mais…

Le tabagisme recule dans le monde, mais…

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié, le 31 juillet, un rapport sur « l’épidémie mondiale du tabagisme ». S’il diminue, « il reste encore beaucoup à faire ».

Bonne nouvelle : le tabagisme recule dans le monde. Il est passé de 22,8 % de la population en 2007 à 17 % en 2021, se félicite l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un rapport publié le 31 juillet. Il dresse le bilan des quinze ans de son programme Mpower de lutte antitabac. Mpower s’articule autour de six types d’actions publiques : protéger la population contre la fumée du tabac, augmenter les taxes, surveiller la consommation, offrir une aide à ceux qui veulent arrêter, mettre en garde contre les dangers et faire respecter l’interdiction de publicité en faveur du tabac.

Elles portent leurs fruits. Sans elles, 300 millions de fumeurs supplémentaires s’ajouteraient au compteur des 1,3 milliards selon, l’organisation.

Trois quarts de la population mondiale sont protégés par au moins une politique préconisée par le MPOWER, cinq fois plus qu’en 2007. Un réel progrès, mais 2,3 milliards de personnes vivent dans un des 44 pays qui n’a pas encore de mesure de protection. Elles ne sont pas si simples à mettre en place.

Une industrie du tabac qui pèse encore lourd

Face aux pressions de l’industrie du tabac, l’OMS reconnaît volontiers les obstacles à franchir. « C’est une industrie puissante et pleine de ressources qui, aujourd’hui encore, continue de croître en termes de profits et d’influence. Mais nous pouvons riposter », affirme le directeur du département de la Promotion de la santé à l’OMS, le Dr Ruediger Krech. Les 168 pays signataires de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, premier traité international contraignant de l’organisation (dont est issu le programme Mpower), ne sont pas autorisés à collaborer avec l’industrie pour mettre en place les politiques de santé publique.

Les Pays-Bas et l’île Maurice ont rejoint le Brésil et la Turquie dans la liste des parfaits élèves, ayant activé tous les leviers protection du programme. « Maurice est devenu le premier pays d’Afrique et les Pays-Bas le premier pays de l’Union européenne à mettre en œuvre l’ensemble complet des politiques de lutte antitabac de l’OMS au plus haut niveau », a déclaré Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Et huit autres États, dont deux de l’Union européenne (l’Espagne et l’Irlande), sont à une mesure de rejoindre le rang des premiers de la classe. La France parvient à mettre en place des politiques efficaces, notamment en matière de prévention. Mais elle peut encore s’améliorer, notamment sur les zones sans tabac (terrasses de café par exemple).

Bonne nouvelle : le tabagisme recule dans le monde. Il est passé de 22,8 % de la population en 2007 à 17 % en 2021, se félicite l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans un rapport publié le 31 juillet. Il dresse le bilan des quinze ans de son programme Mpower de lutte antitabac. Mpower s’articule autour de six types d’actions publiques : protéger la population contre la fumée du tabac, augmenter les taxes, surveiller la consommation, offrir une aide à ceux qui veulent arrêter, mettre en garde contre les dangers et faire respecter l’interdiction de publicité en faveur du tabac.

Elles portent leurs fruits. Sans elles, 300 millions de fumeurs supplémentaires s’ajouteraient au compteur des 1,3 milliards selon, l’organisation.

Trois quarts de la population mondiale sont protégés par au moins une politique préconisée par le MPOWER, cinq fois plus qu’en 2007. Un réel progrès, mais 2,3 milliards de personnes vivent dans un des 44 pays qui n’a pas encore de mesure de protection. Elles ne sont pas si simples à mettre en place.

Une industrie du tabac qui pèse encore lourd

Face aux pressions de l’industrie du tabac, l’OMS reconnaît volontiers les obstacles à franchir. « C’est une industrie puissante et pleine de ressources qui, aujourd’hui encore, continue de croître en termes de profits et d’influence. Mais nous pouvons riposter », affirme le directeur du département de la Promotion de la santé à l’OMS, le Dr Ruediger Krech. Les 168 pays signataires de la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac, premier traité international contraignant de l’organisation (dont est issu le programme Mpower), ne sont pas autorisés à collaborer avec l’industrie pour mettre en place les politiques de santé publique.

Les Pays-Bas et l’île Maurice ont rejoint le Brésil et la Turquie dans la liste des parfaits élèves, ayant activé tous les leviers protection du programme. « Maurice est devenu le premier pays d’Afrique et les Pays-Bas le premier pays de l’Union européenne à mettre en œuvre l’ensemble complet des politiques de lutte antitabac de l’OMS au plus haut niveau », a déclaré Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Et huit autres États, dont deux de l’Union européenne (l’Espagne et l’Irlande), sont à une mesure de rejoindre le rang des premiers de la classe. La France parvient à mettre en place des politiques efficaces, notamment en matière de prévention. Mais elle peut encore s’améliorer, notamment sur les zones sans tabac (terrasses de café par exemple).

« Il reste encore beaucoup à faire », estiment les auteurs du rapport, et c’est dire ! Le tabac et les maladies liées à sa consommation font environ 8,7 millions de morts par an. Dont 1,3 million de victimes du tabagisme passif.

Et les défis se multiplient : inévitablement, si la population augmente, le nombre de fumeurs suit la même courbe. Et de nouveaux fléaux font leur apparition, comme la cigarette électronique.

Source: Ouest France


Donate

$