Journée Mondiale Sans Tabac : Le Mali Résolument Engagé Dans La Lutte Contre Le Fléau

Journée Mondiale Sans Tabac : Le Mali Résolument Engagé Dans La Lutte Contre Le Fléau

Le Mali à l’instar des autres pays du monde a célébré, le mercredi 31 mai 2023, la journée mondiale sans tabac sous le thème « Cultivons des aliments et non le tabac ». Tenu à l’institut national de formation en science de la santé (INFSS), l’évènement a été organisé par le ministère de la Santé et du Développement social en partenariat avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

La célébration de cette journée entre dans le cadre du processus de plaidoyer ayant pour but d’attirer l’attention des décideurs, les politiques et les communautés sur la problématique. Aussi, indique-t-on, il s’agit de contribuer à l’instauration des environnements sains et propices par l’arrêt du tabagisme. Ce phénomène a des effets néfastes sur presque tous les organes du corps humain. Une seule cigarette par jour peut gravement nuire à la santé du fumeur. Le tabagisme peut provoquer plusieurs types de cancers, notamment les cancers du poumon, de la bouche, de la gorge, de l’œsophage, de l’estomac et de l’intestin. Aussi, indique-t-on, le tabac expose ses consommateurs à un risque accru d’infections pulmonaires et respiratoires, de maladies cardiaques, de diabète de type 2 et d’autres affections. Ainsi, l’épidémie du tabagisme fait plus de 6 millions de morts chaque année, dont plus de 600000 sont des non-fumeurs. Elle est la deuxième cause de décès dans le monde.

Au Mali en 2016, rapporte l’OMS, la prévalence du tabagisme était estimée à 13% chez les adultes (à partir de 15 ans). 30% des décès sont imputables aux maladies non-transmissibles. Les maladies cardiovasculaires occupent la première place avec 12%. Selon le représentant résidant de l’OMS au Mali, le Dr Christian Itama, 60% des consommateurs de tabac ont exprimé le souhait d’arrêter de fumer, mais seulement 30 % d’entre eux ont accès aux outils nécessaires pour y parvenir.

S‘agissent de la région africaine, il a souligné que plus de 75 millions de personnes consomment le tabac sous une forme ou d’une autre. « Face à une telle situation, les défenseurs de la santé publique doivent redoubler d’efforts en menant des campagnes contre la commercialisation des produits du tabac, afin de mettre en évidence les nombreux méfaits du tabagisme », laisse entendre le Dr Itama.

Le représentant résidant de l’OMS a rassuré que son organisation reste déterminée à apporter son appui aux États membres pour, a-t-il argué, qu’ils puissent remplir leurs obligations en vertu de la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac.

L’occasion était parfaite pour le Dr Christian Itama de féliciter le Mali ayant été parmi les premiers pays de la région africaine à adopter une loi antitabac suivie des mesures d’application, de politiques et de stratégies pour mettre en œuvre la convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT). D’après lui, le Mali est le seul pays dans la région africaine à obtenir le sésame du « prix OMS SANTE SANS TABAC ». Le pays dispose d’un plan stratégique national multisectoriel de lutte antitabac 2022-2026.

Quant au secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social, le Dr Abdoulaye Guindo, il a laissé entendre que la lutte antitabac est multisectorielle et s’articule autour de certaines stratégies, dont la lutte contre le commerce illicite du tabac, la réduction de la consommation, la taxation des produits du tabac. …« Cette journée de lutte antitabac nous donnera l’occasion de sensibiliser le grand public sur l’impact du tabac, sur l’environnement, la culture, la production, la distribution. Elle donnera aux consommateurs de tabac une raison de renoncer au tabac », a indiqué le secrétaire général du ministère de la Santé et du Développement social. Le Dr Guindo a mis l’occasion à profit pour remercier tous les partenaires qui œuvrent aux côtés de son département pour la lutte contre le tabac.

Source: Bamada


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