Tchad : l’ADC constate la présence massive des paquets des cigarettes dans les villes et villages
Le Tchad à l’instar des autres pays du monde célèbre ce 31 mai 2022, la journée mondiale sans tabac. A cette occasion, le coordonnateur du Programme anti-tabac de l’association pour la défense des Droits des Consommateurs a animé un point de presse ce mardi 31 mai 2022 au siège situé au quartier Djambal-Bar. Cette journée à pour thème : « Le tabac : une menace pour notre environnement »
Le coordonnateur du Programme anti-tabac par ailleurs secrétaire général adjoint par intérim de l’ADC M. Yaya Sidjim, pour notre part, compte tenu du contexte actuel de violation flagrante de la loi 10 portant lutte anti-tabac au Tchad et de ses textes d’application, nous allons mettre l’accent sur un thème qui nous préoccupe à plus d’un titre, celui relatif à «la contrebande des produits du tabac, une menace pour la lutte anti-tabac et pour la sécurité de notre pays.» a-t-il déclaré.
Depuis quelques mois , l’ADC constate la présence massive dans nos villes et villages des paquets des cigarettes de différentes marques non conformes aux dispositions légales et réglementaires en matière de conditionnement et d’étiquetage des produits du Tchad. Ces paquets des cigarettes, abondants dans nos marchés sont vendus à bas prix, accessibles à toutes les bourses. L’article 13 de la loi 10 du 10 juin 2010 portant lutte anti-tabac au Tchad stipule que : « les paquets et cartouches et toutes formes de conditionnement extérieur des produits du tabac fabriqués, importés et vendus doivent comporter une mise en garde sanitaire couvrant au minimum 50% de la surface recto et verso. Ces mises en garde peuvent se présenter sous la forme de dessin ou de ou de pictogrammes. » a rappelé M. Yaya Sidjim.
L’ADC observe avec regret la violation intempestive de ces textes qui avaient fait de notre pays un des champions en Afrique en matière d’étiquetage et de conditionnement des produits du tabac. Malgré les efforts fournis pendant toutes ces années sont en train de connaître un recul par le simple fait du non suivi de l’application des textes de la République pour lesquels beaucoup d’investissement ont été faits pour leur élaboration.
Face à cette situation, l’ADC demande que des actions urgentes soient entreprises par le ministère de la Santé publique, le ministère du Commerce, le ministère des Finances et le ministère de l’Administration du Territoire pour mettre fin à cette situation nuisible à la santé publique, à la sécurité, au climat des affaires et aux finances publiques.
Par ailleurs, l’ADC interpelle le Maire de la commune de N’Djaména et les maires des autres communes d’arrondissement à prendre leur responsabilité pour faire appliquer pleinement la loi anti-tabac.
Source: Al Khabar