Journée mondiale sans tabac, le ministre de la Santé sonne l’alarme : « un seul mégot de cigarette peut polluer 500 litres d’eau »
Le ministre ivoirien de la Santé de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba a averti, mardi, lors de la célébration de la « journée mondiale sans tabac », tenue à Abidjan, sur les dangers causés par le tabac tant sur l’environnement que sur la santé de l’homme.
« Une étude menée en 2018 montre qu’un seul mégot de cigarette peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau », a prévenu le ministre ajoutant qu’à l’échelle mondiale, « les répercussions des déchets liés à la cigarette sont catastrophiques, alors que les mégots représentent 40 % des déchets récupérés dans nos villes et villages ».
Poursuivant, il a relevé les méfaits du tabagisme sur la santé, son coût économique et social qui se traduisent, selon lui par 8. 000. 000 de décès chaque année, un appauvrissement des personnes et un frein au développement de nombreux pays.
Abondant dans le même sens, le directeur coordinateur, Dr Ernest Zatoua a fait savoir que les mégots sont des déchets qui font partie de la même catégorie que les bouteilles plastiques et les sachets. Il a ajouté que la durée de vie d’un mégot est comprise entre 12 et 20 ans. D’où le risque de pollution de la nappe phréatique.
Il est donc important d’agir, d’où le thème de la journée mondiale sans tabac 2022 « le tabac : une menace pour notre environnement », a ajouté le ministre pour qui, à travers ce thème, l’OMS, entend sensibiliser le public sur l’impact environnemental du tabac, à encourager les états à la protection de l’environnement et de la santé des populations, à promouvoir des solutions de remplacement économiquement viable pour les industries de tabac.
Le représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Jean Marie Viany Yaméogo a souhaité que des taxes soient imposées sur toutes les chaînes de valeur de production du tabac et d’inviter le gouvernement ivoirien à mettre en application les lois interdisant de fumer en public et dans les transports en commun.
Source: Presse Côte d’Ivoire