Nouvelle-Zélande : Le taux de tabagisme atteint son niveau le plus bas, le vapotage en hausse

Nouvelle-Zélande : Le taux de tabagisme atteint son niveau le plus bas, le vapotage en hausse

Le nombre de fumeurs en Nouvelle-Zélande est tombé à un niveau historiquement bas, alors que le pays poursuit son objectif de parvenir à une génération sans tabac d’ici 2025. Les récentes données montrent que le nombre de personnes fumant quotidiennement est passé à 8% en 2022, en baisse par rapport à 9,4% l’année dernière et 11,9% en 2020.

La ministre en charge de la santé, le Dr Ayesha Verrall, a attribué cette baisse aux multiples interventions et mesures mises en place par le gouvernement ces dernières années. « 56 000 personnes supplémentaires ont arrêté de fumer au cours de l’année écoulée, les taux de tabagisme sont désormais deux fois moins élevés qu’il y a dix ans », a-t-elle déclaré[1].

La Nouvelle-Zélande proche d’atteindre son objectif de génération sans tabac d’ici 2025

La baisse du taux de tabagisme dans la population globale de la Nouvelle-Zélande à 8 % la placerait parmi les prévalences les plus faibles du monde. La moyenne la plus récente des pays de l’OCDE était de 16,5 %. À titre d’exemple, le taux de tabagisme quotidien de l’Australie est de 10,7 %, celui du Royaume-Uni de 13,8 % et celui de la France de 25,5%.

Le pays a présenté un projet de loi à l’été 2022[2] visant à faire de la Nouvelle-Zélande un pays sans tabac d’ici 2025. Parmi ces mesures, l’interdiction de la vente de produits du tabac et de la nicotine fumés à toute personne née à partir du 1er janvier 2009, la réduction du taux de nicotine dans les produits du tabac, la réduction du nombre de points de vente et le développement des services d’aide à l’arrêt du tabac ciblés à destination des Māori et des populations du Pacifique. Ce Plan d’action préconise également d’interdire les filtres dans les produits du tabac, en rappelant que l’usage de ceux-ci ne s’accompagne d’aucune diminution de la dangerosité des cigarettes, et qu’une telle mesure pourrait même réduire la prévalence tabagique[3].

La prévalence tabagique a diminué de manière conséquente cette année chez les Māori passant de 22,3 % à 19,9 % en un an. Le Dr. Verrall a déclaré qu’un quart des fumeuses Māori avaient cessé de fumer au cours des 12 derniers mois.

Vigilance autour de la consommation des produits du vapotage

Selon la ministre de la santé, il est toutefois probable qu’une partie importante des Néo-Zélandais qui cessent de fumer passent au vapotage. Selon les dernières données, l’augmentation du nombre d’utilisateurs quotidiens de la vape est plus importante que la baisse du nombre de fumeurs quotidiens : 8,3 % des adultes vapent désormais quotidiennement, contre 6,2 % l’année dernière. Ces données sous-entendent que des personnes, en particulier des adolescents, n’ayant jamais fumé auparavant se sont mises au vapotage[4].

Le nombre de jeunes Néo-Zélandais âgés de 15 à 17 ans qui vapote tous les jours a triplé en deux ans, passant de 2 % en 2018-19 à 6 % en 2020-21, selon la dernière enquête sur la santé en Nouvelle-Zélande. Chez les jeunes adultes, âgés de 18 à 24 ans, le vapotage quotidien est passé de 5 % à 15 % au cours de la même période.

Source: Génération Sans Tabac


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