Bruxelles propose d’interdire les versions aromatisées de tabac chauffé

Bruxelles propose d’interdire les versions aromatisées de tabac chauffé

Afin de rendre « peu attrayant » le tabagisme, la Commission européenne propose d’interdire la vente de versions aromatisées du « tabac chauffé ».

La Commission européenne a proposé ce mercredi d’interdire dans les 27 pays de l’UE la vente des versions aromatisées du « tabac chauffé » qui est commercialisé sous forme de bâtonnets pour concurrencer les cigarettes électroniques.

Contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps, la proposition ne concerne pas les cigarettes électroniques et les e-liquides, a précisé un porte-parole de l’exécutif européen. Elle vise un nouveau type de produit qui une fois « chauffé » et inhalé est susceptible d’être nocif pour la santé, a-t-il expliqué.

« Neuf cancers du poumon sur dix étant causés par le tabac, nous voulons rendre le tabagisme aussi peu attrayant que possible pour protéger la santé de nos citoyens et sauver des vies », a justifié dans un communiqué la commissaire européenne à la Santé, Stella Kyriakides.

« Pour y parvenir, il est essentiel de prendre des mesures plus énergiques pour réduire la consommation de tabac, (…) et de suivre le rythme des évolutions pour faire face au flux incessant de nouveaux produits qui arrivent sur le marché – ce qui est particulièrement important pour protéger les jeunes », a-t-elle ajouté.

« Produits du tabac chauffé » : vente en forte hausse

La proposition va désormais être examinée par le Conseil de l’UE (l’instance représentant les Vingt-Sept) et le Parlement européen. La vente de « produits du tabac » a fait l’objet d’une directive européenne en 2014 fixant le cadre législatif sur le territoire de l’Union.

Mais les évolutions constatées sur ce marché autorisent la Commission à modifier ce cadre. Ce mercredi, l’exécutif européen a notamment mis en avant le fait que les volumes de ventes de « produits du tabac chauffés » a augmenté de 10 % ou plus dans au moins cinq pays de l’UE, le minimum requis pour durcir la législation.

Selon la Commission, la vente de ce dernier type de produits a explosé dans plusieurs États membres entre 2018 et 2020 comme en France (+ 406 %), Portugal (180 %), Pays-Bas (153 %).

Source: Le Télégramme 


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