Japon: le vapotage serait une porte d’entrée sur le tabagisme, selon un sondage

Japon: le vapotage serait une porte d’entrée sur le tabagisme, selon un sondage

Près du quart des jeunes fumeurs de l’Île-du-Prince-Édouard ayant répondu à un sondage des associations pulmonaires de l’île et de la Nouvelle-Écosse, en partenariat avec la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC, disent avoir été initiés au tabagisme par le vapotage.

Les jeunes sondés disent avoir commencé à fumer la cigarette après des années de consommation de produits de vapotage.

Environ 75 % des jeunes interviewés ont utilisé des produits dont la concentration de nicotine frôlait le taux de toxicité autorisé par Santé Canada.

Neuf jeunes sur 10 ont commencé à vapoter en utilisant des produits aromatisés.

Des données qui inquiètent

Kevin Bilodeau, directeur aux relations gouvernementales à la Fondation des maladies du cœur et de l’AVC accident vasculaire cérébral, explique que l’augmentation du nombre de jeunes qui vapotent est une réalité inquiétante, alors que des organismes en santé et les gouvernements tentent de contrer cette tendance.

Cela risque de mettre à mal les efforts de la santé publique qui ont été mis en œuvre pour réduire les taux de tabagisme, ajoute-t-il.

Depuis le 1er mars, la vente de produits de vapotage avec des saveurs est interdite à l’île. Seule la saveur du tabac est permise.

L’âge minimal pour acheter des produits de vapotage et du tabac à l’île est passé de 19 à 21 ans, l’an dernier.

Engouement pour le vapotage

Pour Kevin Bilodeau, les prix abordables des produits de vapotage sont l’un des facteurs qui attirent les jeunes. Afin de contrer cet engouement, il encourage les gouvernements à taxer davantage ce type de produit.

Si c’est coûteux, comme dans le cas du tabac par exemple, les jeunes pourront investir leur budget de loisir dans des choses qui sont meilleures pour leur santé, explique-t-il.

Une réduction du nombre de lieux de distribution et un contrôle plus important sur la publicité ciblant les jeunes, principalement sur les réseaux sociaux, représentent également des mesures qui pourraient renverser les statistiques, selon Kevin Bilodeau.

Sortir de la dépendance

Pierre Cormier, professeur à l’École de psychologie à l’Université de Moncton, ajoute que la curiosité des gens envers ces produits contribue aussi à la formation de nouvelles pratiques, dont celle du vapotage.

Selon lui, certains d’entre eux croient que le vapotage n’est pas dangereux pour leur santé.

Il spécifie néanmoins que ces produits contiennent de la nicotine, une substance qui génère de la dépendance et qui peut entraîner des problèmes de santé.

Le professeur explique que les cas de dépendance deviennent éventuellement un problème de santé publique.

Les gouvernements doivent ainsi offrir des traitements pharmacologiques à l’aide de substances de remplacement, ainsi que du soutien psychologique aux personnes dépendantes à la nicotine.

Et même avec ces outils de traitement, les taux de réussite sont d’environ 30 %. Cela montre la force de cette dépendance, déplore-t-il.

Le gouvernement de l’Île-du-Prince-Édouard offre un programme d’abandon du tabac depuis quelques années dans le but d’aider les Insulaires qui souhaitent cesser de fumer.

Source: Radio Canada


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