Tchad : les adolescents de plus en plus accrocs à la cigarette

Tchad : les adolescents de plus en plus accrocs à la cigarette

Beaucoup reste à faire en matière de lutte contre le tabagisme en milieu jeune. Dans plusieurs établissements de la place, à l’heure de pause, la causerie de certains élèves est souvent accompagnée de la fumée de cigarette. C’est un fait très triste mais une réalité aux alentours des établissements. Une majorité d’élèves fument la cigarette sous le regard impuissant de l’administration scolaire. Parfois par suivisme ou par ignorance, les élèves se livrent à cette pratique nuisible à la santé.

La cigarette cause plusieurs malaises chez les jeunes. Le taux de mortalité est de 8 millions de personnes par an dans le monde, selon l’estimation de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

L’OMS souligne que le taux de consommation de la cigarette en milieu jeune grimpe chaque année dans les pays sous-développés, avec un taux de 31,8% de fumeurs au quotidien. Le Tchad n’est pas épargné, malgré un dispositif législatif (loi anti-tabac du 10 juin 2010).

L’application de cette loi portant interdiction de fumer dans les lieux publics, les lieux de travail intérieur et les transports publics tarde encore, au regard de la vente de cigarettes aux alentours des établissements.

Selon Hazim, habitant du quartier Gardolé, non loin du lycée de la Concorde, “les élèves fument sans peur. Ils ont imité cela de leurs aînés car le plus souvent, on les envoie acheter des cigarettes”.

“Les élèves ne fument pas la cigarette seulement, ils boivent aussi de l’alcool avant de regagner les salles de classe”, complète Amina, habitante du quartier Habbena.

Cette situation dépasse le corps enseignant. Frédéric, enseignant vacataire au lycée Champ de fil, assure qu’en tant que père éducateur, des conseils sont régulièrement donnés aux élèves.

“La cigarette et l’alcool sont dangereux pour la santé, ne fumez pas et ne consommez pas d’alcool. C’est une phrase que je ne cesse de prononcer à la fin de mon cours. Le reste, c’est de la responsabilité de la famille”, dit-il.

En 2022, le ministère de la Santé publique et de la Prévention a renforcé son plaidoyer, notamment à l’endroit des industries du tabac et des membres du Conseil national de lutte contre le tabagisme.

“Les industries du tabac ne cessent d’utiliser un arsenal de stratégies pour promouvoir et faire toutes sortes de publicités en faveur du tabac. Des produits du tabac aux mineurs et la vente par et pour les mineurs des produits du tabac favorisent sa consommation chez les jeunes”, reconnaît Mahamat Hamid Ahmat, secrétaire général adjoint du ministère de la Santé publique.

Source: Alwidah Info


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