Journée mondiale de lutte contre le tabac: Harouna Kaboré reçoit un prix de l’OMS

Journée mondiale de lutte contre le tabac: Harouna Kaboré reçoit un prix de l’OMS

L’Organisation mondiale de la santé a décerné à Harouna Kaboré, ancien ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, le « prix OMS pour la Journée mondiale sans tabac ». Ce dernier avait été nominé par l’association Afrique contre le tabac (ACONTA).
La remise officielle de la médaille a eu lieu le 5 juillet 2022 à Ouagadougou. Et pour marquer l’évènement, ACONTA et le Réseau des journalistes antitabac du Burkina ont organisé une conférence de presse, à l’issue de la cérémonie officielle à l’Hôtel Pacific.
Occasion pour l’association de revenir sur son combat dans la lutte contre le tabac et le choix porté sur l’ancien ministre.
Selon ACONTA, M. Kaboré mérite cette récompense pour sa détermination à faire appliquer le décret portant conditionnement et étiquetage des produits du tabac par l’industrie du tabac ; la mise sur le marché des nouveaux paquets de tabac avec les avertissements sanitaires graphiques ; la réduction du nombre d’agréments de 13 à 5, pour importer les produits de tabac.
« L’engagement du lauréat dans cette lutte avec le ministère de la Santé et la société civile a permis une hausse des impôts de 30% à 45%, qui a été suivie par une hausse des prix du tabac à 40% », a affirmé Salif Nikiéma, coordonnateur de ACONTA.
Pour Harouna Kaboré, ancien ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, « ce prix est le résultat d’un travail collectif avec les différents agents des ministères du Commerce et de la Santé, des membres de la société civile. Moi, je m’engage à aller au bout du processus et m’emploie à accompagner ACONTA dans la mise en œuvre de leur plan d’action. Je pense que tout est possible et il faut se donner les moyens pour agir efficacement. Nous verrons comment, même dans nos actions citoyennes, contribuer à cette lutte contre le tabagisme».
Et Salif Nikiéma, coordonnateur de ACONTA, d’ajouter : « Nous remercions le DG de l’OMS pour avoir attribué ce prix qui reconnaît les efforts de l’homme. Pour notre part, nous continuerons de jouer notre rôle de veille de la société civile et espérons tout l’appui des nouvelles autorités, pour le bien-être de nos populations burkinabè ».
Pour lui, les défis dans la lutte contre le tabac restent nombreux. Il s’agit, entre autres, de la question des nouveaux produits émergents : de la nicotine et du tabac, y compris la question de la chicha et des additifs tels que la menthe ajoutée aux produits du tabac ; une mise en œuvre correcte de l’interdiction de la publicité des produits du tabac ; la mise en œuvre de l’interdiction de la publicité des produits, la non-règlementation des points de vente de tabac (commerces de la rue ou boutique) et l’interdiction de la vente de tabac au détail, pour les mineurs et par les mineurs dont la mise en œuvre piétine.
Notons que c’est dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale sans tabac, célébrée le 31 mai sur le thème « Le tabac, une menace pour notre environnement », que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) décerne chaque année, un prix aux personnes qui promeuvent l’excellence dans la mise en œuvre de la convention cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT) dans le monde.
5 prix ont été décernés cette année : 1 au Burkina Faso, 2 au Kenya, 1 à Madagascar et 1 au Nigeria.
Rahinatou KOUDA (Stagiaire)

Encadré

Le travail de ACONTA

Selon le rapport de Tabacco Atlas 2017, 4.800 personnes meurent par an à cause du tabac, dont 1.300 sont des non-fumeurs, des victimes collatérales. Le tabagisme est la deuxième cause de décès dans le monde, avec plus de 6 millions de morts par an, dont 600.000 sont des non-fumeurs, et le nombre de victimes pourrait atteindre 8 millions d’ici 2030, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Au Burkina Faso, 4.100 familles sont endeuillées du fait du tabagisme. Afrique contre le tabac (ACONTA) œuvre pour la protection de la santé des populations burkinabè, à travers la lutte contre le tabagisme. 

Source: L’économiste du Faso


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