Vapotage : l’exposition des adolescents à la nicotine inquiète des experts

Vapotage : l’exposition des adolescents à la nicotine inquiète des experts

La Société canadienne de pédiatrie a recensé près de 3000 cas de maladies pulmonaires associées au vapotage entre août 2019 et mars 2020 chez les jeunes de moins de 18 ans.

Souvent présentée comme une solution de rechange au tabagisme, la cigarette électronique expose une grande partie des adolescents canadiens à la nicotine. C’est ce que révèle une étude du Collège universitaire Brescia et de l’Université Western. Ses auteurs craignent que l’utilisation répandue des vapoteuses rende les jeunes du secondaire de plus en plus dépendants à la nicotine.

Le vapotage chez ces jeunes est un enjeu majeur de santé publique, lance d’emblée Jamie Seabrook, professeur à l’École des sciences alimentaires et nutritionnelles du Collège universitaire Brescia.

Avec leur étude, M. Seabrook et son collègue Evan R. Wiley, de l’Université Western, ont voulu déterminer la proportion des adolescents canadiens qui utilisent des vapoteuses contenant de la nicotine comparativement à ceux qui utilisent des cigarettes électroniques qui n’en contiennent pas.

Pour ce faire, les chercheurs ont analysé les données tirées de l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE) faite en 2019 par Santé Canada. L’enquête a sondé 38 299 élèves du secondaire de la 9e à la 12e année.

Résultat : plus du quart des élèves du secondaire sondés ont déclaré avoir vapoté au cours du mois précédent. Les chercheurs constatent également que 12 % de ces adolescents ont déclaré avoir exclusivement utilisé des vapoteuses contenant de la nicotine au cours du mois précédent, tandis que 11,3 % utilisent à la fois des cigarettes électroniques contenant de la nicotine et des vapoteuses sans nicotine. Seuls 2,5 % des adolescents sondés s’en tiennent exclusivement à l’utilisation de vapoteuses sans nicotine.

« Notre inquiétude est la possibilité de développer une dépendance à la nicotine »

— Une citation de  Jamie Seabrook, coauteur de l’étude

Selon Statistique Canada, en 2020, les deux tiers des personnes âgées de 12 à 17 ans qui avaient consommé du tabac et utilisé des cigarettes électroniques ont déclaré avoir essayé les cigarettes électroniques en premier.

Un potentiel addictif énorme

La nicotine est la drogue la plus addictive à laquelle nous faisons face dans notre société, rappelle l’expert en désaccoutumance au tabac, Andrew Pipe.

Au Canada, la concentration en nicotine maximale pour les produits de vapotage fabriqués ou importés pour la vente dans le pays est de 20 mg/ml.

Andrew Pipe, qui est également le directeur du Centre de prévention et de réadaptation de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, affirme toutefois que cette règle n’est pas toujours respectée et que les vapoteurs inhalent souvent beaucoup plus de nicotine qu’ils le pensent.

Selon lui, les produits de vapotage sans nicotine pourraient quand même en contenir.

Un adolescent tient des vapoteuses dans sa main.

Il existe une multitude de sortes de vapoteuses. (Photo d’archives)

PHOTO : RADIO-CANADA / LAURIE GOBEIL

Selon lui, la quantité de nicotine contenue dans une cartouche de vapoteuse peut être équivalente à 4 ou 5 paquets de cigarettesSouvent présentée comme une solution de rechange au tabagisme, la cigarette électronique expose une grande partie des adolescents canadiens à la nicotine. C’est ce que révèle une étude du Collège universitaire Brescia et de l’Université Western. Ses auteurs craignent que l’utilisation répandue des vapoteuses rende les jeunes du secondaire de plus en plus dépendants à la nicotine.

Le vapotage chez ces jeunes est un enjeu majeur de santé publique, lance d’emblée Jamie Seabrook, professeur à l’École des sciences alimentaires et nutritionnelles du Collège universitaire Brescia.

Avec leur étude, M. Seabrook et son collègue Evan R. Wiley, de l’Université Western, ont voulu déterminer la proportion des adolescents canadiens qui utilisent des vapoteuses contenant de la nicotine comparativement à ceux qui utilisent des cigarettes électroniques qui n’en contiennent pas.

Pour ce faire, les chercheurs ont analysé les données tirées de l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE) faite en 2019 par Santé Canada. L’enquête a sondé 38 299 élèves du secondaire de la 9e à la 12e année.

Résultat : plus du quart des élèves du secondaire sondés ont déclaré avoir vapoté au cours du mois précédent. Les chercheurs constatent également que 12 % de ces adolescents ont déclaré avoir exclusivement utilisé des vapoteuses contenant de la nicotine au cours du mois précédent, tandis que 11,3 % utilisent à la fois des cigarettes électroniques contenant de la nicotine et des vapoteuses sans nicotine. Seuls 2,5 % des adolescents sondés s’en tiennent exclusivement à l’utilisation de vapoteuses sans nicotine.

« Notre inquiétude est la possibilité de développer une dépendance à la nicotine »

— Une citation de  Jamie Seabrook, coauteur de l’étude

Selon Statistique Canada, en 2020, les deux tiers des personnes âgées de 12 à 17 ans qui avaient consommé du tabac et utilisé des cigarettes électroniques ont déclaré avoir essayé les cigarettes électroniques en premier.

Un potentiel addictif énorme

La nicotine est la drogue la plus addictive à laquelle nous faisons face dans notre société, rappelle l’expert en désaccoutumance au tabac, Andrew Pipe.

Au Canada, la concentration en nicotine maximale pour les produits de vapotage fabriqués ou importés pour la vente dans le pays est de 20 mg/ml.

Andrew Pipe, qui est également le directeur du Centre de prévention et de réadaptation de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, affirme toutefois que cette règle n’est pas toujours respectée et que les vapoteurs inhalent souvent beaucoup plus de nicotine qu’ils le pensent.

Selon lui, les produits de vapotage sans nicotine pourraient quand même en contenir.

Un adolescent tient des vapoteuses dans sa main.

Il existe une multitude de sortes de vapoteuses. (Photo d’archives)

PHOTO : RADIO-CANADA / LAURIE GOBEIL

Selon lui, la quantité de nicotine contenue dans une cartouche de vapoteuse peut être équivalente à 4 ou 5 paquets de cigarettes.

L’étude de Jamie Seabrook et Evan R. Wiley démontre également que les adolescents qui vapotent sont plus susceptibles de consommer d’autres substances comme du cannabis et de l’alcool.

Un enjeu de santé publique

M. Seabrook affirme que la popularité grandissante des vapoteuses chez les jeunes est une question de santé publique puisque son utilisation peut engendrer d’importants problèmes de santé.

Selon la Société canadienne de pédiatrie, les substances contenues dans les vapoteuses peuvent engendrer plusieurs problèmes de santé et maladies comme la toux chronique ou les bronchites, exacerber l’asthme et faire diminuer la tolérance à l’exercice.

Source: Radio Canada

 


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